Une vidéo post-mortem choquante d’un boxeur décédé suscite l’indignation au Ghana

septembre 27, 2025

La crise de la boxe au Ghana

La boxe au Ghana est plongée dans le chaos après la diffusion d’une vidéo choquante sur les réseaux sociaux, montrant une personne giflant le corps sans vie d’Ernest Akushey, décédé quelques jours après son dernier combat. Le décès de ce boxeur super-moyen de 32 ans a stupéfié les fans, les boxeurs et les officiels, poussant l’Autorité nationale des sports (NSA) à prendre la décision sans précédent de suspendre toutes les activités de boxe à l’échelle nationale.

Le dernier combat d’Akushey

Akushey, une force montante de la boxe ghanéenne, avait affronté Jacob Dickson à l’Arena de boxe de Bukom à Accra le 12 septembre lors d’un combat prometteur. Il a été arrêté au huitième round, mais ce qui a suivi hors du ring a choqué le monde de la boxe. Initialement traité pour le paludisme, il a été admis à l’hôpital LEKMA à Teshie, où les médecins ont découvert « plusieurs autres problèmes« , selon son manager, Shatta Roco. Tôt le 23 septembre, il a été déclaré mort.

La vidéo choquante et ses conséquences

Puis est venue la vidéo. Les utilisateurs des réseaux sociaux ont partagé un clip troublant montrant apparemment le corps d’Akushey giflé post-mortem, ce qui a déclenché une vague d’indignation à travers le Ghana et au-delà. Les fans ont qualifié cet incident de « manque de respect« , tandis que des experts soulignent l’urgence d’établir des protocoles médicaux stricts après les combats et de protéger les athlètes. Les autorités enquêtent sur la source de la vidéo, bien que sa diffusion ait déjà amplifié les appels à la réforme.

WBN a refusé de publier ce clip horrible. Dans un communiqué, la NSA a confirmé la suspension de toutes les activités de boxe, en consultation avec le ministère des Sports et des Loisirs. Ce communiqué a décrit cette décision comme une « étape nécessaire pour protéger des vies, maintenir l’intégrité du sport et assurer son avenir« .

Les responsables ont également souligné que cette suspension coïncide avec le lancement d’un plan de sécurité et de développement complet sur cinq ans, supervisé par un Comité de gestion intérimaire (IMC) de neuf membres. L’objectif est de mettre en œuvre des normes médicales, techniques et réglementaires plus strictes afin que la boxe ghanéenne puisse fonctionner à un niveau professionnel mondial.

Un appel à la réforme

Cette tragédie marque la deuxième mort d’un boxeur professionnel au Ghana en six mois. En mars, le boxeur nigérian Gabriel Oluwasegun Olanrewaju s’est effondré lors d’un combat contre Jon Mbanugu à Accra et est décédé peu après. Ces incidents consécutifs ont ravivé les débats sur la sécurité dans un sport qui a historiquement produit des légendes, comme le champion du monde à deux poids Azumah Nelson.

Pendant ce temps, les fans sur les réseaux sociaux dénoncent la vidéo post-mortem comme une tache sombre sur la boxe ghanéenne, suscitant des discussions sur l’éthique, la supervision médicale et la responsabilité. Alors que la NSA enquête sur la mort d’Akushey et la vidéo virale, la boxe ghanéenne fait face à un moment décisif. Les fans, les promoteurs et les athlètes exigent des réponses – et ils les veulent rapidement. Le sport bien-aimé de la nation, longtemps source de fierté et d’inspiration, se trouve maintenant à un carrefour : réforme ou répétition de la tragédie.