Thomas Partey : Arsenal face aux allégations graves et à la gestion de la situation

Contexte et Accusations

Depuis plus de trois ans, Thomas Partey a évolué sous les couleurs d’Arsenal, malgré des accusations d’infractions sexuelles très graves. « On ne peut pas échapper à Arsenal », déclare l’une des femmes ayant porté des accusations contre lui, soulignant l’énorme impact du club de Premier League sur ses fans à travers le monde. Elle a assisté à ses matchs en sachant que le club avait fait le choix conscient de le laisser jouer, malgré les questions juridiques et morales entourant sa présence au sein de l’équipe.

Carrière et Départ d’Arsenal

Partey, âgé de 32 ans, a quitté Arsenal à l’expiration de son contrat le 30 juin, après avoir effectué 167 apparitions pour le club, qu’il avait rejoint en octobre 2020 en provenance de l’Atletico Madrid pour un montant de 45 millions de livres (environ 61 millions de dollars). Quatre jours après son départ, il a été accusé de cinq chefs d’accusation de viol et d’un chef d’accusation d’agression sexuelle, les infractions alléguées ayant eu lieu entre 2021 et 2022 et impliquant trois femmes. Partey nie toutes les accusations, et son avocate, Jenny Wiltshire de Hickman et Rose, a déclaré dans un communiqué que son client se réjouissait « de l’opportunité de pouvoir enfin prouver son innocence ».

Réactions et Controverse

Arsenal, un club qui se targue de son respect des règles, notamment celles régissant les finances du football, se retrouve au cœur d’une controverse. Ce n’est pas le premier club à faire face à des accusations d’infractions sexuelles, et ce ne sera pas le dernier. Le processus judiciaire déterminera la culpabilité ou l’innocence de Partey, mais des questions se posent sur la manière dont le club a géré les accusations à son encontre et sur l’impact de ses décisions sur les fans et les victimes présumées.

« Je recevais fréquemment des messages de fans », raconte une victime présumée. « Ils m’envoyaient des photos de lui jouant ou marquant… Si, par exemple, il marquait, les abus étaient pires. »

Gestion des Accusations

En vertu de la loi britannique, Partey ne pouvait pas être nommé publiquement tant qu’il n’avait pas été accusé, tandis que les victimes présumées d’infractions sexuelles bénéficient d’un droit à l’anonymat à vie. C’est pourquoi les commentaires sont désactivés sur cet article. Cependant, les réseaux sociaux ne respectent pas ces règles. Arsenal a déclaré dans un communiqué : « Le contrat du joueur a pris fin le 30 juin. En raison des procédures judiciaires en cours, le club ne peut pas commenter l’affaire. »

Il est essentiel d’examiner ce que le club savait et quand, et s’il aurait pu agir différemment sur la base des conseils juridiques. Devaient-ils continuer à faire jouer Partey ? Y avait-il d’autres options ? Pourquoi ont-ils engagé des discussions sur l’extension de son contrat plus tôt cette année ?

Réactions Internes et Externes

Lors de ses échanges avec Arsenal, la plaignante a parfois eu l’impression que les responsables du club ne faisaient pas preuve de la sympathie attendue. Arsenal a été informé par la Metropolitan Police que Partey était sous enquête pour des infractions sexuelles graves. Tout au long de son passage à Arsenal, le club était conscient qu’il y avait une possibilité d’accusations. Malgré le fait qu’Arsenal ait affirmé prendre l’affaire « très au sérieux », Partey a continué à jouer et à être promu via les canaux médiatiques du club.

La décision d’Arsenal d’offrir un nouveau contrat à Partey a soulevé de nombreuses questions. En octobre 2020, Partey avait signé un contrat de cinq ans, faisant de lui l’un des joueurs les mieux payés du club. À l’approche de la fin de son contrat, son rôle dans l’équipe première est resté important. La saison dernière, il a effectué 52 apparitions dans toutes les compétitions.

Conclusion et Réflexions

Arsenal a fait face à un examen minutieux pour avoir continué à faire jouer Partey pendant cette période. Dans le cadre de la rédaction de cet article, plusieurs questions ont été posées au club, mais Arsenal a refusé de répondre, invoquant les procédures judiciaires en cours. Alex Clarke, avocat senior en droit du travail, explique que prendre des mesures contre un joueur accusé d’infractions sexuelles graves n’est pas simple en vertu de la législation britannique actuelle.

Bien qu’Arsenal n’ait peut-être pas eu le droit contractuel de suspendre Partey sans salaire, le club a confirmé à la police qu’il avait examiné les allégations. Il existe également un manque de directives claires pour les clubs dans de telles circonstances. Lisa Nandy, la secrétaire d’État britannique à la Culture, aux Médias et au Sport, a exprimé son inquiétude sur le fait que les clubs n’ont pas d’« approche standard » lorsque des joueurs très bien payés sont confrontés à des allégations d’agression sexuelle.

En ce qui concerne la gestion des allégations contre Thomas Partey, tout le monde regarde maintenant. Juridiquement, Arsenal peut estimer avoir fait ce qu’il fallait. Moralement et éthiquement, des questions restent à répondre.