Le repêchage de la LNH 2025
Le repêchage de la LNH 2025 est désormais à une semaine, et pour certains fans de hockey, c’est comme Noël en juin, attendant avec impatience de découvrir quels nouveaux talents ils recevront. Dans cette analogie, les recruteurs jouent le rôle du Père Noël. Ils préparent leur liste et la vérifient deux fois, mais contrairement au grand homme en rouge, déterminer qui a été « sage » ne se résume souvent qu’à de meilleures suppositions.
Une meilleure analogie pourrait être celle d’un joueur de baseball, vanté pour une moyenne de .300, qui équivaut, en réalité, à un taux d’échec non négligeable. Fronter un lancer courbe est difficile, et les jeunes joueurs de hockey de 18 ans posent un vrai défi aux recruteurs. Seuls quelques-uns d’entre eux possèdent les compétences nécessaires pour maintenir leur excellence amateur et réussir dans la LNH.
Analyse des repêchages précédents
Mais que se passerait-il si vous pouviez revenir sur les dix dernières éditions du repêchage de la LNH, fort de l’expérience acquise jusqu’à présent ? Effectuons un petit voyage dans le temps. À quoi ressembleraient les choix de première ronde des Ottawa Senators par rapport à ceux qui étaient disponibles lors de leurs décisions ?
2015
Les Senators ont sélectionné Thomas Chabot (Saint John Sea Dogs) au 18e rang, puis Colin White (Programme de développement national des États-Unis) au 21e. Ces deux-là étaient inséparables à leurs débuts : ils ont été choisis ensemble, ont été colocataires et partagent même la même date de naissance.
Dans notre exercice de voyage dans le temps, cependant, nous échangerions White contre Roope Hintz (Dallas) et Kirill Kaprizov (Minnesota). Chabot a eu une carrière digne d’un choix de première ronde, mais White est maintenant hors de la LNH, ayant passé la plupart de la dernière saison avec les Barracuda de San José dans la LAH et devant devenir agent libre.
2016
Logan Brown (Windsor Spitfires) a été choisi au 11e rang, mais il n’a disputé que 30 matchs pour Ottawa avant d’être échangé aux Blues de St. Louis. Son patinage était assez bon pour s’épanouir à tous les niveaux, mais pas encore en LNH. Ici, avec le recul, nous échangerions Brown pour le défenseur Charlie McAvoy, qui était encore disponible et a été repêché par Boston juste trois choix plus tard.
2017
Encore un échec. Les Sens ont sélectionné le centre Shane Bowers (Boston University), qui n’a disputé que 13 matchs en LNH. Pendant ce temps, Jason Robertson a été sélectionné 11 choix plus tard par Dallas et est devenu une star avec les Stars depuis maintenant cinq ans.
2018
Aucune plainte ici. Brady Tkachuk au 4e rang est un coup de maître. Selon ses décisions lors de l’expiration de son contrat dans trois ans, il pourrait même surpasser Daniel Alfredsson en popularité.
2019
Le propre choix des Sens – 4e au total – est allé au Colorado dans le cadre de l’échange de Matt Duchene, et les Avs l’ont utilisé pour sélectionner Bowen Byram. Cependant, avec le 19e choix des Blue Jackets, Ottawa a opté pour le défenseur Lassi Thomson. Il n’y a pas de grand regret ici, car le meilleur nom encore sur la planche est probablement le centre de Washington, Connor McMichael.
2020
L’année 2020 représente le meilleur premier tour de l’histoire des Senators. Personne ne remet en question Tim Stützle au 3e rang ou Jake Sanderson au 5e. Ridly Greig a également été un excellent choix au 28e rang.
2021
Avec le 10e choix, Ottawa a sélectionné l’attaquant américain Tyler Boucher, un choix qui a immédiatement été critiqué comme audacieux. Avec le recul, Wyatt Johnston (Windsor), désormais un élément clé à Dallas, aurait constitué un meilleur choix.
2022 & 2023
Les Senators ont échangé leurs choix de première ronde pour acquérir Alex DeBrincat (2022) et Jakob Chychrun (2023). Aucun de ces joueurs n’a duré même 18 mois à Ottawa avant d’être à nouveau échangés.
2024
Le premier choix du nouveau DG Steve Staios était le défenseur des Calgary Hitmen, Carter Yakemchuk. Il est encore bien trop tôt pour exprimer le moindre regret. Cependant, d’autres défenseurs disponibles, tels que Zayne Parekh et Sam Dickinson, ont maintenu leur production.
Le recul est toujours invaincu. Mais si le nouveau régime des Senators parvient à transformer quelques échecs en réussites, peut-être n’aurons-nous plus besoin d’un voyage dans le temps à l’avenir.
