Les Florida Panthers : Champions de la Coupe Stanley
Les Florida Panthers sont champions de la Coupe Stanley pour la deuxième fois consécutive, un exploit remarquable grâce en grande partie à la gestion astucieuse de leur bureau exécutif. À travers une série de mouvements stratégiques et de signatures s’étalant sur plusieurs années, la direction de la Floride a construit une équipe qui pourrait devenir une véritable dynastie. Cependant, la discussion autour des succès de l’organisation semble se concentrer principalement sur un sujet : les impôts, ou plutôt l’absence de ceux-ci dans l’État de Floride.
Un Avantage Contesté
Pour beaucoup, c’est l’éléphant dans la pièce au milieu des succès de l’équipe. Bien que les Panthers aient réalisé un travail exemplaire, certains soutiennent qu’ils bénéficient d’un avantage que la majorité des équipes de la ligue n’ont pas, leur permettant de réaliser des économies significatives sur les impacts du plafond salarial, ce qui leur permet de constituer une équipe plus compétitive. Dans un monde où le plafond salarial est rigide, le coût est primordial, et aucune équipe n’obtient un meilleur rapport qualité-prix que la Floride.
Aaron Ekblad est le dernier exemple en date qui illustre ce phénomène. Cependant, la question dépasse le cadre de la Floride. Nous assistons à une dynastie sans impôt d’État, où cinq des six derniers champions de la Coupe Stanley et huit des douze derniers finalistes proviennent d’États similaires. Lorsque 67 % des finalistes viennent de 19 % des équipes bénéficiant de cet avantage, il est facile de comprendre pourquoi il y a eu des critiques à ce sujet.
Cet argument est-il valide ? Oui et non. Comme souvent dans la vie, la vérité se situe généralement quelque part entre les deux.
Analyse des Contrats et Économies
Il est utile d’estimer la valeur moyenne attendue par contrat de chaque équipe pour comparer les économies réalisées par les équipes sans impôt avec celles du reste de la ligue. Pour ce faire, j’ai examiné tous les contrats de patineurs agents libres (UFA) signés avec un impact de plafond supérieur à 1 million de dollars depuis l’entrée de Seattle dans la ligue, et je les ai comparés à la valeur attendue de chaque contrat au moment de la signature.
À la surprise générale, les Panthers obtiennent effectivement le meilleur prix, économisant en moyenne un peu plus de 1 million de dollars sur l’impact de plafond de chaque agent libre non soumis. Il existe une différence notable entre les équipes sans impôt et le reste, d’environ 600 000 dollars.
Le Dilemme du Succès
C’est le classique dilemme « Poule ou œuf ». Les Panthers sont-ils aussi performants parce qu’ils obtiennent des réductions, ou obtiennent-ils des réductions parce qu’ils sont performants ? C’est ici que la distinction entre l’« avantage sans impôt d’État » et l’« avantage de prétendant » devient délicate.
Parmi les 42 équipes ayant remporté 100 matchs ou plus (saison et playoffs combinés) sur une période de deux ans, la réduction moyenne la saison suivante était de 315 000 dollars — 403 000 dollars pour les équipes sans impôt d’État et 252 000 dollars pour le reste.
Les Erreurs Coûteuses et la Gestion
Il est probable qu’il existe un avantage dans l’acquisition réelle de joueurs, où l’avantage fiscal sert de critère de départ. Cependant, l’autre aspect est que l’avantage sans impôt n’est pas automatique, surtout si une équipe ne sait pas comment l’exploiter. C’est là que la connaissance des salaires à payer compte plus que l’avantage réel.
Si l’avantage sans impôt d’État est aussi important que certains le croient, comment se fait-il qu’aucune autre équipe ne paie un premium plus élevé sur les contrats qu’une équipe sans impôt d’État ?
Les Primes de Signature
Une des raisons pour lesquelles l’avantage sans impôt d’État n’est pas aussi important qu’il pourrait sembler sur le papier est la taxe des athlètes. Les joueurs sont imposés en fonction de l’endroit où ils jouent, ce qui signifie que le bénéfice fiscal de jouer en Floride ne s’applique qu’aux matchs joués à domicile.
Les Panthers ont signé 10 contrats avec un impact de plafond supérieur à 5 millions de dollars, dont huit ont eu 80 % ou plus du contrat payé en primes de signature. C’est ainsi que la Floride a pris une longueur d’avance pour maximiser le bénéfice fiscal et augmenter le salaire net au maximum, par rapport à leurs pairs.
Conclusion
Déterminer dans quelle mesure l’avantage sans impôt d’État existe n’est pas une tâche facile. Pour les Panthers en particulier, c’est une trinité sacrée qui a créé la meilleure feuille de plafond de la ligue ; un cycle parfait qui crée une culture de prendre moins pour gagner, et de gagner plus parce que tant de joueurs ont pris moins. Les Panthers sont les meilleurs parce qu’ils savent comment l’utiliser.