La lutte pour le titre de la Women’s Super League
Cette saison pourrait-elle être celle où les champions en titre, Chelsea, six fois couronnés, renoncent enfin à leur trône de la Women’s Super League (WSL) ? Manchester City semble le penser. Avec une victoire confortable de 3-0 contre Manchester United, City a prouvé qu’il est un véritable prétendant au titre, affichant une performance impitoyable et revitalisée sous la direction de son nouvel entraîneur, Andrée Jeglertz.
Une remontée fulgurante
City a frôlé le titre lors de la saison 2023-24, échouant à l’emporter à cause de la différence de buts. La saison dernière, une campagne décevante les avait laissés à la quatrième place, sans entraîneur. Ce bas niveau a été un tournant, et maintenant City a réalisé une remontée fulgurante, prenant un avantage de quatre points en tête du classement de la WSL.
Les hôtes n’ont laissé aucune chance à United lors du derby de Manchester au stade Etihad, démarrant rapidement et exploitant la défense affaiblie de leurs rivaux locaux pour mettre une réelle pression sur les détenteurs, Chelsea. Cette performance était une déclaration claire d’intention dans la course au titre, le club visant ce qui pourrait être leur premier titre de ligue en près d’une décennie.
Une performance décisive
Rebecca Knaak, de retour de blessure, a ouvert le score en reprenant de la tête une passe parfaitement amortie de Khadija « Bunny » Shaw, avant que l’internationale jamaïcaine ne double l’avance peu après une brève période de jeu positif de United. Avec City fermement en contrôle, l’ailière anglaise Lauren Hemp, effectuant sa première titularisation depuis sa blessure en septembre, a ajouté un troisième but, complétant une démolition en première mi-temps de United qui a scellé le sort du match.
« C’est la première fois que United participe à la UEFA Women’s Champions League, jouant en Europe de part et d’autre d’un énorme affrontement domestique dans le top quatre. »
Bien que City contrôlait le jeu, United était sur la défensive même avant le coup d’envoi. L’absence de la gardienne Phallon Tullis-Joyce — des sources ont indiqué à ESPN qu’elle pourrait être absente pendant plusieurs semaines — a laissé la novice Safia Middleton-Patel avec de grandes responsabilités. Bien qu’elle ait été déterminante contre le PSG, les fissures étaient évidentes contre City, la défense n’ayant pas le même niveau de confiance en l’internationale galloise qu’en son homologue américaine.
Un changement de culture au sein de City
Étant donné à quoi ils ressemblaient la saison dernière, vous pourriez penser que cette équipe de City est entièrement différente. Des sources ont indiqué à ESPN qu’il y avait eu un changement considérable et une transformation de la culture au sein du club. L’arrivée de Jeglertz, un gagnant avéré avec une longue carrière dans le football féminin, a été transformative.
Le club a licencié Gareth Taylor en février et a nommé l’ancien entraîneur Nick Cushing comme intérimaire, mais peu de choses ont changé. Jeglertz a un style entièrement différent, incitant les joueurs à prendre leurs responsabilités tant pour les succès que pour les échecs. Il a encouragé des conversations ouvertes et honnêtes avec les joueurs, et il est clair, à travers le langage corporel, les messages et les résultats, que cela fonctionne.
« Si nous baissons de 5 %, ce sera un match difficile, » a-t-il dit.
Une saison prometteuse pour City
Malgré une défaite lors de la première journée contre Chelsea, City a remporté tous les matchs suivants, enregistrant plus de victoires que toute autre équipe de la WSL jusqu’à présent. Ils ont également bien recruté lors de la fenêtre de transfert, ajoutant Jade Rose, Iman Beney, Sydney Lohmann et Grace Cliton pour renforcer l’effectif.
Tout semble aller dans le sens de City, et l’argument se renforce qu’ils sont en position idéale pour saisir le titre. À ce stade, ils ont quatre points d’avance sur Chelsea, qui affronte Liverpool à l’extérieur dimanche. Même une victoire à Merseyside pour les champions laissera City en tête du classement avec neuf matchs joués.
Cette saison, l’absence de football continental jouera en faveur de City. Compétitionner uniquement dans la WSL est déjà suffisamment exigeant sans les pressions supplémentaires des voyages en Ligue des champions. Chelsea, quant à elle, est quatrième après les trois premiers matchs de la phase de ligue sur six, avec des défis à venir qui pourraient mettre fin à leur série d’invincibilité domestique.
City, soutenu par un effectif revitalisé, s’affirme fermement comme un véritable prétendant au titre, prêt à détrôner Chelsea et à revendiquer leur premier titre en 10 ans.