Situation actuelle du Real Madrid
Avec le Real Madrid en tête de LaLiga et confortablement installé parmi les huit premières équipes de la Ligue des champions de l’UEFA, il ne devrait pas y avoir de raison de penser que leur entraîneur, Xabi Alonso, soit dans une position précaire. Malheureusement, le club est connu pour sa politique impitoyable dans le monde du football, et Alonso en est conscient. Perte d’emploi imminente ? Non, absolument pas. Cependant, des critiques commencent à se faire entendre, et certains au sein du club semblent encourager cette agitation.
Match nul contre Elche
Lors du match nul 2-2 de dimanche contre le promu Elche, le Real Madrid a été dominé, mené à deux reprises par des buts de jeunes talents madrilènes (Aleix Febas et Álvaro Rodríguez) et n’a égalisé que grâce à un but de Jude Bellingham, qui aurait dû être annulé pour une faute de Vinícius Júnior sur le gardien d’Elche, Iñaki Peña. Ce résultat a provoqué une réaction apoplectique chez de nombreux observateurs madrilènes dans les médias.
Ce match a été en partie dû au fait que cela signifiait trois matchs sans victoire (contre Liverpool en Ligue des champions, Rayo Vallecano et maintenant Elche), en partie parce que l’équipe d’Alonso ne joue pas de manière convaincante, et inévitablement, en partie parce que le FC Barcelone est à l’affût. Pour les critiques les plus sévères, cela constitue un combustible supplémentaire dans un contexte déjà tendu que Alonso a (principalement) analysé de manière obstinément optimiste.
Perception des médias et critiques
À seulement 44 ans, Alonso a raison de souligner que son équipe est un travail en cours, qu’il y a eu des points positifs et, surtout, qu’ils se sont battus avec acharnement pour éviter la défaite. Cet esprit combatif est loin d’être négligeable, surtout en ce moment où il n’y a pas beaucoup de raisons de célébrer. Cependant, au-delà de ces trois résultats décevants, ce qui doit vraiment préoccuper Alonso avant le match de mercredi à Athènes, c’est la perception qu’ont les médias de lui et les critiques qu’il reçoit depuis quelques semaines.
« À quatre… parce que je veux croire qu’Alonso va redresser la situation. Mon point est que je ne suis pas sûr qu’il soit en connexion avec les joueurs, car s’il l’était, il serait terrible de les voir apathiques et dépourvus d’esprit. » – Tomás Roncero, journaliste pour le Diario AS
Si vous n’êtes pas au fait des médias madrilènes ou si vous ne parlez pas espagnol, sachez que le ton général des commentaires n’est pas amical. Des titres dans Marca, la publication sportive la plus vendue en Espagne, incluent des phrases comme « Madrid souffre ! », « Madrid a oublié comment gagner ! » ou encore plus menaçant, « Cette performance nuira à Alonso ! » et « Alonso commence à perdre le contrôle ! »
Relations internes et tensions
L’éléphant dans la pièce est la relation entre Vinícius Júnior et Alonso. Lorsqu’il a été remplacé contre le FC Barcelone, l’international brésilien a réagi avec colère, déclarant : « C’est pourquoi je quitte le club. » Après cet incident, José Félix Díaz a publié un article dans le Diario AS, affirmant : « Renouveler le contrat de Vinícius est un impératif absolu — tout ou rien. » Ce message, bien que rassurant pour Vinícius et ses fans, est un avertissement clair pour Alonso.
Alonso, un homme intelligent, a probablement pris ses décisions tactiques pour des raisons valables. Mais laisser Vinícius sur le banc, surtout en cas de non-victoire, pourrait être perçu comme un acte de défi. Le diagnostic récurrent dans les médias concernant « le malentendu », « la méfiance » et « le manque de connexion » entre Alonso et certains de ses joueurs est si répandu qu’il est difficile de croire qu’il n’y a pas eu d’encouragement ou de consentement de la part de personnes influentes au sein du club.
Conclusion et perspectives
Il semble inconcevable que la position d’Alonso soit menacée à moyen terme, malgré les critiques qui se font entendre. Le meilleur remède pour ce qui le ronge, lui et son équipe, serait de recommencer à gagner, peu importe la manière, à commencer par le match contre les champions grecs.