Inquiétudes concernant la Coupe du Monde 2026
NEW YORK — À moins d’un an de la co-organisation du tournoi par les États-Unis, le Mexique et le Canada, la chaleur et l’humidité ressenties par les équipes lors de la Coupe du Monde des Clubs ont suscité des inquiétudes dans le monde du football. Cela soulève des questions sur le choix du lieu et du moment pour un tournoi estival en Amérique du Nord.
Préoccupations des joueurs et experts
Des joueurs et entraîneurs de haut niveau, des figures importantes du syndicat mondial des joueurs FIFPRO et des experts en climat ont tous exprimé des préoccupations concernant les risques et dangers associés à la Coupe du Monde de l’année prochaine, qui se déroulera au plus fort de l’été, entre le 11 juin et le 19 juillet.
La Coupe du Monde de la FIFA 2022 au Qatar, initialement prévue comme un tournoi estival, a finalement été organisée en novembre et décembre pour éviter des températures écrasantes. Cependant, le tournoi de 2026 se déroulera comme prévu, malgré la perspective de conditions tout aussi insupportables.
« Nous croyons clairement que, d’un point de vue santé et sécurité, cette [chaleur extrême] doit primer sur les intérêts commerciaux concernant la sécurité des joueurs, » a déclaré Alexander Bielefeld, directeur des politiques et des relations stratégiques de FIFPRO.
Conditions de jeu extrêmes
Lors de la Coupe du Monde de 1994, le match entre le Mexique et la République d’Irlande a acquis une notoriété pour être le match le plus chaud de l’histoire de la Coupe du Monde, avec des températures dépassant 100 degrés Fahrenheit. L’ancien défenseur irlandais Denis Irwin a déclaré :
« C’était horrible. Il faisait 117 degrés Fahrenheit au niveau du terrain, et la chaleur et l’humidité rendaient incroyablement difficile la concentration. »
Les joueurs devraient-ils être exposés à de telles conditions extrêmes maintenant, alors que le jeu est beaucoup plus en phase avec la science du sport ? Selon FIFPRO, plusieurs matchs lors de la Coupe du Monde des Clubs auraient dû être suspendus ou reportés en raison de conditions dépassant leur seuil de 28 degrés Celsius.
Risques identifiés pour la Coupe du Monde 2026
FIFPRO a identifié six lieux pour la Coupe du Monde 2026 comme présentant un « risque extrêmement élevé » de blessure par stress thermique pour les joueurs. Dans de telles conditions, les joueurs risquent de voir leur température corporelle dépasser 104 degrés Fahrenheit.
Les villes hôtes à « risque extrêmement élevé » incluent Atlanta, Dallas, et Houston, qui bénéficient de stades couverts, mais d’autres comme Kansas City et Miami ne sont pas protégées des éléments.
Solutions possibles et recommandations
Des experts comme Dan Vecellio recommandent de programmer les matchs à des heures plus fraîches :
« Je ne dirais pas, surtout dans les villes du sud, à midi, 14 heures, d’aller là-bas et d’avoir un match. »
FIFPRO a déjà exhorté la FIFA à suivre le modèle de la MLS, où les matchs à Miami ne sont programmés que pour des coups d’envoi en soirée.
Conclusion
La Coupe du Monde 2026 pourrait être confrontée à des défis logistiques majeurs pour garantir le bien-être des joueurs tout en répondant aux exigences des diffuseurs. Les préoccupations climatiques doivent être prises en compte pour éviter des conditions de jeu dangereuses.