La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA au Brésil
La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA a été un véritable succès au Brésil, tant sur le plan de l’organisation que des performances des équipes. Dès le début, la ferveur des supporters brésiliens a créé une atmosphère si électrisante qu’elle a poussé certains critiques à reconnaître que le tournoi dépassait le cadre d’un simple match de préparation.
Les Équipes Brésiliennes en Compétition
Alors que les quatre représentants du pays (Palmeiras, Flamengo, Fluminense et Botafogo) progressaient dans la compétition, celle-ci est devenue un sujet de conversation incontournable, que ce soit à chaque arrêt de bus ou dans les files d’attente des supermarchés. À certains moments, on aurait presque cru assister à une Coupe du Monde où l’équipe nationale jouait quatre fois en trois jours.
Cependant, une différence majeure subsiste : presque tous les joueurs de l’équipe nationale évoluent en Europe, certains d’entre eux étant peu connus du grand public brésilien. En revanche, cette compétition a offert une occasion unique aux joueurs qui s’illustrent chaque semaine dans le championnat national de briller sur la scène mondiale.
Les Défis du Football Brésilien
Le Brésil attache une importance considérable à la Coupe Intercontinentale de la FIFA, un tournoi qui oppose chaque champion de club continental. Cette compétition est souvent perçue comme une source d’embarras annuel, les meilleures équipes brésiliennes peinant à rivaliser avec les Européens et parfois humiliées par des équipes d’autres continents.
De plus, elle se déroule à la fin d’une saison sud-américaine éprouvante, lorsque les joueurs ne sont pas toujours en pleine forme. La Coupe du Monde des Clubs, en revanche, a été différente. Cette fois, tout était en leur faveur : ils étaient en milieu de saison, les supporters leur offraient un accueil chaleureux, et, surtout dans le cas de Flamengo et Palmeiras, ils avaient planifié et préparé leur pic de forme pour ce moment précis.
Les Résultats et Perspectives
Pour certains, cela s’est terminé par une déception. Botafogo a licencié son entraîneur quelques jours après sa victoire épique contre les finalistes du Paris Saint-Germain. Parallèlement, une crise interne à Flamengo et quelques interrogations à Palmeiras ont émergé après leurs éliminations précoces, tandis que Fluminense, considéré comme le moins favorisé, atteignait les demi-finales.
Néanmoins, d’un point de vue extérieur, le bilan doit être positif. Le football brésilien a su démontrer qu’il pouvait rivaliser à ce niveau. Il est hautement symbolique que Fluminense ait été éliminé par l’un de ses propres produits de la jeunesse : João Pedro, qui a marqué les deux buts pour Chelsea lors de leur élimination du club de Rio de Janeiro.
Les Transferts et l’Avenir du Football Brésilien
Le fossé financier avec le football européen de haut niveau est indéniable. Pour mettre cela en perspective, l’attaquant uruguayen Agustín Canobbio était le membre le plus cher de l’équipe du Fluminense ayant participé à la Coupe du Monde des Clubs, ayant été recruté pour 6 millions d’euros de l’Athletico Paranaense. En revanche, Flu avait reçu 11,5 millions d’euros de Watford pour João Pedro en 2020, qui a généré près de 100 millions d’euros en frais de transfert depuis.
Pour un avenir prévisible, le Brésil continuera de perdre ses stars. Le dernier prodige local, Estêvão, considéré comme le joueur le plus prometteur sorti du Brésil depuis Neymar, a montré son talent à Chelsea avant de finaliser son transfert à Londres depuis Palmeiras. Igor Jesus, l’excellent attaquant de Botafogo, a rejoint Nottingham Forest. Gerson, le puissant milieu de terrain offensif de Flamengo, est parti pour le Zenit Saint-Pétersbourg. L’exode ne semble pas prêt de s’arrêter.
Stratégies pour l’Avenir
Cependant, le football brésilien a élaboré une stratégie pour faire face à cette situation. Tout d’abord, les clubs utilisent l’argent de ces transferts pour récupérer des joueurs en Europe, soit en tant que vétérans approchant de la fin de leur carrière, soit en recrutant de bons joueurs qui n’ont pas répondu aux attentes. Deuxièmement, le Brésil traite désormais le reste de l’Amérique du Sud de la même manière qu’il est traité par l’Europe, en fouillant le continent à la recherche de talents.
En conséquence, certains des joueurs les plus importants (comme Giorgian de Arrascaeta de Flamengo, originaire d’Uruguay) sont des étrangers. Personne n’a mieux joué pour les équipes brésiliennes que Jhon Arias, le diminutif milieu de terrain offensif colombien. Au total, 30 joueurs de sept autres nations sud-américaines ont joué pour des clubs brésiliens pendant la compétition.
« L’équipe brésilienne Botafogo a stupéfié tout le monde en battant les champions en titre de la Ligue des Champions, le PSG, 1-0 à la Coupe du Monde des Clubs. »
Peut-être que les dernières semaines ont laissé entrevoir un avenir alternatif, bien que cela puisse être dangereux pour le football sud-américain dans son ensemble. Il y a presque une décennie, des tentatives concertées en coulisses ont été faites pour créer un championnat pan-américain. Elles ont échoué, mais l’idée reviendra sûrement.
Conclusion
Depuis lors, les clubs brésiliens ont pris le contrôle de la Copa Libertadores, remportant les six dernières finales, dont quatre étaient même des affaires 100 % brésiliennes. Cette domination, par n’importe quel pays, est sans précédent, et il est difficile de voir comment elle peut être contestée. Les performances décevantes des géants argentins Boca Juniors et River Plate à la Coupe du Monde des Clubs renforcent simplement la perception que le Brésil surpasse le football de club sud-américain et que les clubs du pays commencent à regarder vers le nord.