Les Conditions Climatiques à Roland Garros
ROLAND GARROS, PARIS — Après six jours de tennis à Paris, un nouveau chapitre s’est ouvert à Roland Garros. Les joueurs et le cadre demeurent les mêmes. C’est toujours l’Open de France. Cependant, alors que la pluie se retire pour laisser place au soleil et que les températures atteignent 30 degrés Celsius (86 degrés Fahrenheit) le 30 mai, les courts en terre battue et le tennis joué sur ceux-ci subissent une transformation.
Les coups droits fusent des briques rouges et s’élèvent dans les airs, tandis que les services s’intensifient le long des lignes. Pour les joueurs dotés d’un coup droit avec autant de topspin que les champions en titre Carlos Alcaraz et Iga Świątek, ce changement est un bienvenu contraste avec les conditions plus fraîches et les rebonds plus bas des jours précédents.
Les Performances des Joueurs
Le coup droit de Świątek s’est particulièrement avéré redoutable lors de sa victoire en deux sets contre la numéro 60 mondiale, Jaqueline Cristian, dans la chaleur de la journée.
« Les balles perdaient rapidement de leur vitesse », a déclaré Świątek lors d’une conférence de presse après sa victoire 6-2, 7-5. « Je pense que le spin était bien plus important pour contrôler la balle, et dans l’air, c’était certain, ça volait plus vite. Même nos services, je pense que nous avons tous deux servi plus vite que d’habitude, donc c’était différent. »
Alcaraz, programmé pour la session nocturne contre Damir Džumhur, devait faire face à un changement de conditions moins brusque en temps réel. Il a pris deux sets d’avance sous un soleil radieux et des températures sèches et chaudes, mais alors que Džumhur relevait son niveau au troisième set, la température a chuté et l’air est devenu plus lourd. Alcaraz s’est finalement imposé en quatre sets, 6-1, 6-3, 4-6, 6-4, mais il a passé plus de temps sur le court qu’il ne l’aurait souhaité et a avoué ne pas avoir apprécié le match à son terme.
Impact de la Météo sur le Jeu
Au cours des près de deux décennies où Rafael Nadal a régné sans partage, son topspin prodigieux a suscité des rires parmi le vestiaire masculin. Stan Wawrinka, champion de 2015, a évoqué lors d’une récente interview vidéo avoir ressenti un excellent présage avant la finale contre Nadal, deux ans plus tard.
« Je pense que les non-joueurs de tennis qui regardent le tennis ne saisissent pas vraiment ce que cela signifie », a déclaré Alexander Zverev. « Il existe une grande différence entre jouer à 30 degrés Celsius et à 10 degrés. »
Lors d’un premier tour sous plusieurs conditions, Tommy Paul et Elmer Møller ont joué sous le soleil, le vent et la pluie. Paul a commenté :
« C’est vraiment différent quand il pleut par rapport à quand le soleil brille, on a l’impression que tout s’accélère. »
Adaptation des Joueurs
Les joueurs doivent s’adapter continuellement aux conditions climatiques, ce qui est inhérent au tennis sur toutes les surfaces, mais plus particulièrement sur terre battue. Madison Keys, la numéro 5 mondiale, a partagé un souvenir de son tournoi de 2016, où la pluie a provoqué un retard de match.
« La terre est si lourde et elle colle à vos chaussures. On ressentait que tous les éléments jouaient contre nous. »
Les fluctuations climatiques ont incité des joueurs tels que Alex de Minaur à consulter les applis météo de manière assidue, surtout pendant la période sur terre battue.
« Je consulte vraiment (les applis météo), surtout avant d’aller dormir chaque nuit ou lorsque je choisis mes raquettes. »
Conclusion
Alors que le tennis évolue au gré du soleil, il ne se prête pas aux conditions froides. Les variations de température et d’humidité rendent chaque match unique et exigent des joueurs une profonde capacité d’adaptation. Comme le souligne Świątek,
« Je pense que cela apporte plus de variété et c’est plus intéressant. »
Durant la deuxième semaine du tournoi, on peut s’attendre à ce que les joueurs continuent de jongler avec les défis climatiques, tout en cherchant à maximiser leurs performances sur la terre battue de Roland Garros.