Le parcours de Charlie Patino
Charlie Patino sait une ou deux choses sur la difficulté de percer en tant que jeune joueur dans un grand club de Premier League. À seulement 18 ans, il a fait ses débuts en senior avec Arsenal lors d’un match de la Carabao Cup contre Sunderland en décembre 2021. Les supporters de l’Emirates Stadium chantaient déjà son nom avant même qu’il n’entre en jeu à la 80e minute, et l’engouement n’a fait que croître lorsque le milieu de terrain a marqué le dernier but d’Arsenal lors de cette victoire 5-1. C’était, comme le dit Patino, une « nuit magique ».
Origines et parcours
Né à Watford d’une mère anglaise et d’un père d’origine espagnole, il a rejoint l’académie d’Arsenal à l’âge de 11 ans et a été très bien noté tout au long de sa formation. Cependant, il n’a fait qu’une seule autre apparition avec l’équipe première — lors d’une défaite au troisième tour de la FA Cup contre Nottingham Forest en janvier 2022 — avant de partir en prêts à Blackpool et Swansea City en Championship. L’année dernière, il a quitté le club pour rejoindre Deportivo La Coruna, un club cher à sa famille, dans un transfert d’environ 1 million de livres sterling (1,3 million de dollars).
Vie à La Coruna
Malgré sa vie dans un autre pays, le jeune homme de 21 ans reste en contact avec certains de ses anciens coéquipiers d’Arsenal. Il suit de près les progrès de ses camarades diplômés de Hale End, Myles Lewis-Skelly et Ethan Nwaneri. Il est également conscient du talent du jeune Max Dowman, 15 ans, même si l’écart d’âge signifie que leurs chemins ne se sont jamais croisés.
« Percer à 15 ans est une chose énorme, » déclare-t-il. « C’est très rare pour des joueurs de cet âge de réussir. Je dirais, d’après mes expériences, de ne pas mettre trop de pression sur un enfant de cet âge et de le laisser simplement apprendre lors des entraînements. »
La signature de Patino pour Deportivo a pu surprendre ceux qui n’étaient pas au courant de son histoire. Son grand-père a émigré de la région nord-ouest de l’Espagne, la Galice — où se trouve La Coruna — et a transmis son amour pour Deportivo à son père. Le club reste un grand nom en Espagne, ayant remporté La Liga en 2000 et atteint les demi-finales de la Ligue des champions quatre ans plus tard.
Adaptation et apprentissage
Le déménagement à La Coruna en août dernier a permis à Patino de se reconnecter avec ses racines, même s’il admet que sa première année a été « difficile », n’ayant joué que huit fois toutes compétitions confondues. Il apprécie les plages, la gastronomie et la convivialité des habitants, tout en prenant des cours d’espagnol trois ou quatre fois par semaine.
« J’ai appris les bases à l’école, » explique-t-il. « J’aurais aimé parler plus à la maison avec mon père, mais ma mère est née au Royaume-Uni, donc c’était un peu la première langue que nous parlions. »
Retour en Angleterre et ambitions
Patino était de retour en Angleterre avec Deportivo pendant la pré-saison et a pris la parole lors d’une rencontre avec les fans dans un pub au nord de Londres. Deportivo a perdu 1-0 contre Watford, et Patino avait des amis et de la famille dans le public pour le voir jouer dans la ville où il est né.
« Je voulais sortir et découvrir le football espagnol, » dit-il. « C’est beaucoup plus technique en Espagne, beaucoup plus orienté vers le ballon et tactique, tandis que la Premier League et le Championship sont plus physiques. »
Lorsque Patino a quitté Arsenal l’année dernière, il a posté un adieu émouvant au club, mais il n’a aucun regret quant à la façon dont son temps là-bas s’est terminé. « Tout est une question de timing, » dit-il.
Objectifs futurs
Il n’y a pas d’objectif plus grand cette saison que de ramener Deportivo dans l’élite espagnole après sept ans d’absence. Patino est plein d’espoir suite à la nomination d’Antonio Hidalgo, un entraîneur avec un nouveau style. Pour Patino, ce serait une autre nuit magique à ajouter à sa collection.
