Le discours de remise des diplômes de Roger Federer : un moment mémorable et inspirant

Roger Federer et l’Art de l’Échec

Dans une matinée fraîche et pluvieuse du mois de juin dernier, Roger Federer a captivé son audience en partageant une histoire sur l’échec. Au cours de sa carrière, il est devenu l’un des plus grands joueurs de tennis de tous les temps, disputant 1 526 matchs en simple avec un impressionnant taux de réussite de près de 80 %. Avec 20 titres du Grand Chelem à son actif, dont un record de huit à Wimbledon, il a su marquer l’histoire du tennis.

« Quel pourcentage de points pensez-vous que j’ai gagné dans ces matchs ? »

Après une pause, il a révélé : « Seulement 54 %. »

Cette statistique, bien qu’étonnante, illustre une réalité importante du sport. Federer a expliqué : « Quand vous perdez presque un point sur deux, vous apprenez à ne pas vous attarder sur chaque coup. Chaque point doit être la chose la plus importante au monde pendant qu’il est joué, mais dès qu’il est terminé, il faut passer au suivant. » Cet état d’esprit est crucial ; il vous libère pour vous engager pleinement dans les points suivants avec intensité, clarté et concentration.

Un Discours Marquant

Le lendemain, son discours était partagé sur toutes les plateformes, touchant des millions de personnes. Son message a résonné profondément, transcendant les discours inspirants habituels associés à la saison des diplômes. Autrefois réservés aux diplômés distingués, les discours de remise de diplômes accueillent désormais une nouvelle catégorie : les athlètes de renom.

Ce discours de Federer était unique — sincère, gracieux et indélébile, à l’image du fameux discours de Steve Jobs à Stanford en 2005 ou de celui de David Foster Wallace intitulé This is Water à Kenyon College la même année.

Les Leçons Apprises

Le discours de Federer, d’une durée de 25 minutes et structuré autour de trois leçons, avait une préparation minutieuse. La première leçon évoquait la ténacité :

« Ce n’est pas une question de talent, mais de ténacité. »

Sa présentation, pleine de tendresse, a démontré une préparation rigoureuse. Vinay Reddy, ancien rédacteur de discours, a souligné que Federer avait clairement pratiqué. « Il a pris le temps de se préparer au lieu de simplement lire un texte. »

La deuxième leçon racontait sa défaite mémorable contre Rafael Nadal lors de la finale de Wimbledon 2008 :

« Vous pouvez travailler plus dur que vous ne l’imaginiez et perdre. La perfection est impossible. »

Cette anecdote était aussi un exemple convaincant du raisonnement logique, soulignant que le succès n’est pas toujours linéaire. Michael Kosta, comédien et ancien joueur de tennis, a perçu ce concept à travers le prisme de la comédie.

Connecter avec l’Audience

Une des qualités des grands discours est de créer une connexion avec l’audience. Cohen a souligné que Federer a su capter l’attention en comprenant les préoccupations des diplômés, passant d’un chapitre de leur vie à un autre.

La dernière leçon de Federer s’articule autour de l’importance de passer un bon moment. À l’âge de 14 ans, il a quitté son domicile pour explorer le monde, apprenant à apprécier cette aventure tout en réalisant que le tennis ne devait pas être sa seule vie.

« Si vous croisez Federer à l’avenir, il espère que vous viendrez lui dire bonjour. »

En conclusion, à la fin de son discours, Federer a intégré une démonstration technique, montrant les bases, insistant sur l’importance des mouvements de pied et sur la bonne technique. Il a ajouté avec humour :

« Ce n’est pas une métaphore, mais juste une bonne technique. »