Auckland City et la Coupe du Monde des Clubs
L’équipe néo-zélandaise Auckland City a débuté la Coupe du Monde des Clubs en tant que victimes désignées, perdant 10-0 contre les champions allemands du Bayern Munich. Cependant, à la fin de la phase de groupes, cette équipe semi-professionnelle a gagné le respect en tenant Boca Juniors en échec. Ils l’ont fait grâce à leur gardien de but de 20 ans, Nathan Garrow, qui est étudiant à plein temps en Nouvelle-Zélande, et à leur buteur Christian Gray, un enseignant stagiaire qui a déclaré que ses « devoirs s’accumulaient » en raison de son travail quotidien.
« C’était un résultat fantastique et un témoignage de la résilience d’Auckland City, » déclare Andrew Pragnell, le directeur général de la fédération de football néo-zélandaise. « Nous sommes extrêmement fiers. Nous avons des étudiants, des enseignants, toutes sortes de personnes qui ont des emplois ici en Nouvelle-Zélande, jouant contre une puissance sud-américaine. C’est ce que nous aimons dans le football : cela peut être un grand égaliseur. »
Cette performance a été largement médiatisée à travers la Nouvelle-Zélande. Tout le monde était au courant du résultat contre le Bayern. Il aurait été facile de voir le moral de l’équipe s’effondrer, mais cela a eu l’effet inverse. Ils se sont redressés et sont devenus plus forts. « C’est un trait Kiwi. Quand les temps sont durs, nous creusons profondément. »
Les progrès du football en Nouvelle-Zélande
Bien que l’histoire d’Auckland City ait attiré l’attention, elle ne donne pas une image complète des progrès réalisés dans le football en Nouvelle-Zélande, ni des ambitions plus larges pour la nation dans les décennies à venir. Dans le sport, la Nouvelle-Zélande est surtout connue pour le rugby à XV avec les All Blacks. Elle a également terminé 11ème au tableau des médailles global aux Jeux Olympiques de Paris l’été dernier, avec des médailles d’or en canoë, cyclisme, aviron, athlétisme, golf et rugby à sept. Cependant, le football est désormais le sport le plus pratiqué dans le pays.
Selon des chiffres rapportés par le New Zealand Herald, le rugby comptait 155 568 joueurs enregistrés en 2024, tandis que le football a dépassé les 170 000, en tenant compte de ceux qui jouent également au futsal.
Pragnell souligne que le défi est de maintenir cette croissance en s’assurant qu’il y a un nombre suffisant de bénévoles, d’entraîneurs et d’installations pour répondre à la demande.
Les ambitions futures
En 2023, la Nouvelle-Zélande a co-organisé la Coupe du Monde Féminine avec l’Australie, attirant 42 137 fans pour voir la Nouvelle-Zélande battre la Norvège lors de leur match d’ouverture à Eden Park. L’équipe masculine s’est déjà qualifiée pour la Coupe du Monde en 2026, marquant ainsi sa troisième apparition à une Coupe du Monde masculine pour une nation de juste plus de cinq millions d’habitants.
Les signes de progrès ont été soulignés par la victoire amicale de ce mois-ci contre la Côte d’Ivoire, champions en titre de l’AFCON, tandis qu’ils ont également fait match nul avec l’USMNT l’année dernière. La Nouvelle-Zélande est classée 86ème au monde par la FIFA, entre la Bulgarie et l’Angola, tandis que les femmes sont classées 33ème, entre l’Argentine et la Serbie.
Le futur du football en Nouvelle-Zélande
Pragnell a également exprimé l’intérêt de la Nouvelle-Zélande à être co-hôte de la Coupe du Monde masculine en 2038. Les lieux pour les Coupes du Monde 2030 et 2034 sont déjà fixés, et les choix inhabituels de la FIFA pour ces deux tournois ont ouvert la porte à de nouvelles possibilités.
Il a ajouté : « Tout le monde veut quelque chose de différent. L’idée peut être que nous allons regarder cet océan, le Pacifique, et que nous pourrions l’accueillir à travers cela. »
Conclusion
En ce qui concerne le jeu de club, Auckland City ne sera probablement plus vu à la Coupe du Monde des Clubs, car l’Océanie change sa formule pour que les équipes se qualifient pour la prochaine édition. Cependant, la nation espère que le meilleur est encore à venir.