Pression sur Fabian Zetterlund
Lors de la première séance d’entraînement des Senators, peu de joueurs ont autant à prouver que Fabian Zetterlund. L’ailier suédois a été acquis à la date limite des échanges de la LNH 2025 en échange de Zack Ostapchuk et d’un choix de deuxième ronde en 2025. Les attentes étaient élevées : il devait apporter une profondeur de qualité et un soutien offensif à l’une des équipes les moins productives en cinq contre cinq de la ligue. Malheureusement, sa production a été décevante, avec seulement deux buts et cinq points en 20 matchs, ce qui a alimenté de nombreuses discussions sur les forums et à la radio durant l’intersaison. Malgré ces statistiques peu reluisantes, le directeur général Steve Staios et l’organisation n’ont pas été découragés, offrant à Zetterlund un contrat de trois ans d’une valeur annuelle moyenne de 4,25 millions de dollars.
Un état d’esprit positif
Si Zetterlund ressentait la pression, il a su le cacher. Lors d’une interview après une intense séance de patinage, il affichait un large sourire.
« C’est le plus engagé et le plus à l’aise que je l’ai vu depuis son arrivée en mars dernier, »
a commenté un observateur.
« Mon corps est frais. Mon esprit est frais, »
a déclaré Zetterlund avec enthousiasme.
« Je veux bien commencer la saison, et c’était l’un de mes principaux objectifs cet été. Maintenant que je suis ici, je me sens prêt. »
Améliorations et préparation
Lors de ses entretiens de sortie avec l’entraîneur et le directeur général, Zetterlund a pris en compte leurs retours constructifs et a reconnu que leurs observations rejoignaient les siennes.
« Je sais ce que je veux améliorer, et ils ont souligné les mêmes points, »
a-t-il expliqué.
« C’est donc sur cela que j’ai travaillé. Je me sens frais, prêt et rapide. Fort et affamé. »
En décrivant ce que l’organisation lui a demandé d’améliorer, il a déclaré :
« Je dois être un peu désagréable sur la glace. Je dois être difficile à jouer contre chaque jour et être solide sur la rondelle. Je dois m’y accrocher, utiliser mon tir et frapper le filet plus souvent. »
Retour à Ottawa
Les préparatifs de Zetterlund pour la saison 2025-26 ont commencé en Suède, où il s’est entraîné tout en profitant de moments avec sa famille et ses amis. Il est revenu à Ottawa le 1er septembre pour participer aux ‘Captain’s Skates’ organisés par Brady Tkachuk, lui offrant trois semaines supplémentaires pour patiner et créer des liens avec ses coéquipiers avant l’ouverture du camp. L’espoir est que cette expérience lui soit bénéfique cette saison, d’autant plus qu’il est désormais familier avec le personnel d’entraîneurs et les systèmes de l’équipe.
« Je sais exactement quoi faire sur la glace, »
a-t-il affirmé.
« Notre système est simple, et j’ai déjà joué 26 matchs, y compris les séries éliminatoires. Je sais où aller et comment gérer les situations. Maintenant, c’est à moi de le faire. »
Un passé difficile, un avenir prometteur
Zetterlund a déjà connu une période de faible production après son échange de New Jersey à San Jose à la date limite des échanges de 2023. À l’époque, il était un jeune joueur cherchant à s’établir comme régulier en LNH. Lors des 22 matchs suivant l’échange, il n’a pas marqué de but, ajoutant seulement trois passes. Cependant, il a ensuite connu la saison la plus productive de sa carrière en 2023-24, jouant tous les matchs de San Jose et menant l’équipe avec 24 buts et 204 tirs. Ses 44 points n’étaient devancés que par Mikael Granlund (60) et William Eklund (45).
Interrogé sur les parallèles entre ses deux périodes après la date limite des échanges, Zetterlund a préféré se concentrer sur l’avenir.
« C’est le passé, »
a-t-il affirmé.
« J’ai tourné la page, et je me concentre sur cette nouvelle saison avec les Ottawa Senators. Ça va être amusant. »
Défis et objectifs
À son arrivée chez les Senators, il était évident qu’il rejoignait une équipe en quête de sa première place en séries éliminatoires en huit ans. Cependant, il a dû faire face à un défi, car le groupe d’ailiers dans le top neuf était en grande forme, le reléguant à un rôle de quatrième ligne pour s’acclimater. Bien qu’il ait eu des occasions en avantage numérique et joué avec les meilleurs joueurs de l’équipe, les buts et les points ont tardé à venir. En revanche, ses statistiques sous-jacentes étaient solides. Parmi les attaquants ayant joué plus de 200 minutes en cinq contre cinq, seul Brady Tkachuk a affiché un meilleur taux de tirs, de tirs au but et de buts attendus individuels que Zetterlund, selon NaturalStatTrick. Le problème résidait dans son pourcentage de tirs en cinq contre cinq (3,13 %), l’un des plus bas de l’équipe.
Lorsque je lui ai mentionné la solidité de certaines de ses analyses, Zetterlund a détourné la question, exprimant son désir de succès pour l’équipe.
« Je ne sais pas quoi dire, »
a-t-il admis.
« J’essaie de travailler dur à chaque changement. Peu importe si la rondelle entre ou non. Je veux toujours aider l’équipe à gagner. C’est la chose la plus importante. Nous avons eu une bonne période l’année dernière, et nous en voulons plus cette année, c’est sûr. Je veux produire. Je veux être un buteur, bien sûr. Mais quand la rondelle ne rentre pas, je fais d’autres choses pour aider l’équipe, et c’est ce que j’essaie d’apporter chaque jour. C’est juste un bonus si la rondelle entre. »
Avec un pourcentage de tirs en carrière de 9,6 %, il est raisonnable de penser que le pourcentage de tirs de Zetterlund se normalisera. Quand cela se produira, cela pourrait apporter les gains nécessaires que l’organisation recherche pour progresser dans la division Atlantique.
