La sécheresse de 32 ans de la Coupe Stanley au Canada devient embarrassante : les Oilers peuvent-ils y mettre fin ?

Retour vers le passé : La domination des Canadiens de Montréal

Si vous preniez une machine à remonter le temps et retourniez au 9 juin 1993, puis essayiez d’expliquer à ceux qui se trouvaient au Forum de Montréal ce qui se passe aujourd’hui dans la LNH, en 2025, personne ne vous croirait. Ce jour-là, les Canadiens de Montréal ont dominé une équipe des Kings de Los Angeles menée par Wayne Gretzky lors du match 5, remportant ainsi leur 24e Coupe Stanley, un record. Excusez-le du peu ! Sur cette période de 40 années, ils avaient raflé 18 coupes, et ont prévu leur traditionnel défilé sur la rue Sainte-Catherine.

La réalité actuelle des équipes canadiennes

Il était une fois où les équipes canadiennes ne se contentaient pas de gagner la Coupe Stanley, mais où une seule équipe la remportait pratiquement 45 % du temps. Enfant des années 90, je me souviens très bien de ces jours glorieusement remplis de hockey. À l’époque, nous supposions que les clubs canadiens continueraient de remporter le précieux trophée, car cela avait toujours été le cas.

Les statistiques concernant la sécheresse de la Coupe au Canada sont frappantes. En effet, lorsque les finales de la Coupe Stanley commenceront ce mercredi à Edmonton, cela ne sera que la deuxième fois au cours des 32 dernières années qu’une équipe canadienne de la LNH ait l’avantage de la glace en finale. La seule autre était lors des finales de 2011, où les Canucks de Vancouver ont connu une fin d’aventure aussi désastreuse que possible.

Il y a eu de nombreux moments très proches, cela ne fait aucun doute.

Les raisons de la sécheresse de la Coupe

Les raisons de cette étrangeté — et, en ce point, embarrassante — sécheresse de la Coupe au Canada sont multiples. Winnipeg, d’une part, a une bonne excuse : les Jets ont été relocalisés hors de la ligue pendant 14 de ces 31 saisons. Ils ont depuis construit une solide franchise sur la glace, remportant le Trophée des présidents cette année.

Calgary, Edmonton, Ottawa et même Vancouver ont également connu des difficultés économiques, notamment dans les années 1990 et au début des années 2000. Aujourd’hui, il est devenu courant de blâmer les équipes des régions ensoleillées pour cette sécheresse, arguant que les joueurs préfèrent évoluer dans des climats chauds.

Les Oilers d’Edmonton : Une lueur d’espoir

Il existe toutefois des faiblesses — le poste de gardien de but étant sans doute le plus inquiétant — mais les Oilers d’Edmonton semblent avoir la meilleure chance de toutes pour enfin mettre fin à cette sécheresse. Ils comptent deux des meilleurs performeurs des séries éliminatoires, avec le capitaine Connor McDavid et son adjoint Leon Draisaitl.

S’il y a une leçon à tirer du succès des Oilers, c’est ce qui a suivi. Ils ont convaincu McDavid de signer à long terme, à partir de son contrat de recrue, à un prix réduit. Ils ont aussi construit une culture qui attire les joueurs. Les Oilers prouvent qu’il est possible d’exceller au Canada.

Conclusion : Vers une nouvelle ère de succès ?

Nous verrons si cela suffira à surmonter la machine bien huilée qu’est cette équipe des Panthers. Pour de nombreux Canadiens, il semble simplement que c’est l’heure de gagner à nouveau.