A’ja Wilson et Michael Jordan : Une Comparaison Inspirante
Avant de remporter son troisième titre WNBA, son quatrième MVP, son troisième titre de Défensive Player of the Year et son deuxième MVP des finales, A’ja Wilson m’a rappelé le joueur qui m’a fait tomber amoureux du basketball : Michael Jordan. Comme beaucoup d’enfants ayant grandi à Chicago dans les années 80 et 90, mes souvenirs d’enfance sont étroitement liés aux six titres remportés par les Bulls. Ce que j’observe chez Wilson évoque Jordan, mais avec une nuance : elle a su faire les choses à sa manière.
Les Victoires et les Performances
Après que les Las Vegas Aces aient remporté leur troisième titre vendredi soir, en balayant les Phoenix Mercury en quatre matchs, Wilson a été interrogée sur cette comparaison et a clairement été surprise.
« Wow. J’ai encore des victoires à réaliser avant que vous ne me mettiez dans cette conversation avec lui, »
a déclaré Wilson.
« Mais quand on vous compare à des grands, à des légendes, cela signifie que vous faites quelque chose de bien. »
En observant Wilson et Jordan, il est facile de voir les similitudes. Cela commence par les victoires. À 29 ans, ils avaient tous deux trois championnats, en plus du titre de Rookie of the Year et de Défensive Player of the Year (Wilson en a trois, Jordan en avait un). Les sélections All-Star étaient pratiquement des occurrences annuelles. Les playoffs de la NBA sont plus longs que ceux de la WNBA, et les matchs masculins durent huit minutes de plus, donc il n’est pas totalement juste de comparer des statistiques comme le scoring ou les rebonds.
La Volonté de Gagner
Bien que leurs statistiques ne soient pas facilement comparables, il existe une manière simple de voir comment ils se ressemblent sur le terrain : ils veulent tous deux le ballon dans des situations difficiles. Le match 3 des finales en est un parfait exemple. L’entraîneur des Aces, Becky Hammon, a opté pour la stratégie offensive « Donnez le ballon à A’ja et écartez-vous » pour terminer le match âprement disputé, et cela a fonctionné. Gardée par deux des meilleures défenseuses des Mercury, Alyssa Thomas et DeWanna Bonner, Wilson a reculé, a tiré et a marqué le tir à mi-distance pour sceller la victoire pour Las Vegas.
Dans l’un des nombreux exemples de Jordan, les Bulls ont affronté les Cleveland Cavaliers au premier tour des playoffs de 1989. Avec le temps qui s’écoulait dans le match décisif, Jordan a réalisé son tir emblématique au buzzer sur Craig Ehlo pour obtenir la victoire. Par la suite, l’entraîneur des Bulls, Doug Collins, a déclaré que son plan était :
« Donnez le ballon à Michael, tout le monde écarte. »
Responsabilité et Leadership
Wilson et Jordan sont également connus pour tenir leurs coéquipiers et eux-mêmes responsables. Comme nous l’avons appris dans le documentaire The Last Dance, les méthodes de Jordan n’étaient pas des plus tendres.
« Mec, je vois un diable hurlant. Tu fais une erreur, il va te crier dessus, il va te rabaisser. Il exige presque la perfection, »
a déclaré Horace Grant, coéquipier de Jordan lors de trois des championnats des Bulls.
« Mec, quand tu vois ton leader travailler extrêmement dur à l’entraînement, tu te sens comme, ‘Oh, mec, si je ne donne pas tout, je ne devrais pas être ici.' »
Wilson a instauré un type de responsabilité similaire au sein des Aces. Las Vegas a eu du mal pendant une grande partie de la saison 2025, le point bas étant une défaite de 53 points contre les Lynx début août. Elle a envoyé un message à ses coéquipiers, selon Michael Voepel d’ESPN :
« Si tu n’étais pas embarrassé par hier, alors ne viens pas dans cette salle. Tu n’es pas nécessaire ou désiré ici. Nous devons changer d’état d’esprit, car c’était embarrassant. »
Cela a fonctionné, car le match suivant a marqué le début d’une série de 16 victoires qui a donné aux Aces la deuxième place en playoffs, préparant le terrain pour le championnat de cette année.
La Cohésion d’Équipe
« Nous continuons simplement à comprendre et à nous tenir mutuellement responsables pour les grands moments et nous ne baissons pas la tête sur l’erreur, peut-être dans le moment, mais nous continuons à nous encourager, »
a déclaré Wilson après le match 3.
« Et je pense que cette confiance aveugle vient simplement de comprendre que ton coéquipier va te tenir responsable, mais il sera aussi là pour toi, et il sera le premier à t’encourager dans ces moments. »
L’approche de Wilson en matière de responsabilité s’accompagne d’une gentillesse qui n’était peut-être pas présente dans les gymnases de Jordan. Elle a déclaré que les Aces passaient autant de temps que possible ensemble en dehors du terrain tout au long de la saison, ce qui a aidé à construire les solides relations qui sont devenues la base de leur parcours vers le championnat.
Pour les Bulls de Jordan, ce temps de cohésion d’équipe était souvent passé ensemble sur des terrains de golf et lors de parties de poker à enjeux élevés dans l’avion de l’équipe. Pour les Aces de Wilson, c’étaient des soirées cinéma et des salles d’évasion.
« C’est juste accumuler de l’équité, »
a-t-elle déclaré.
« C’est la chose énorme, c’est de s’assurer qu’ils comprennent que je leur fais confiance, mais je sais qu’ils vont aussi me faire confiance. Et donc quand il s’agit de leur faire confiance avec le ballon et de les amener à leurs positions, c’est la même chose qu’ils font pour moi. Je veux m’assurer que je peux aussi leur montrer cela. Et donc quand cela se traduit par des passes décisives, c’est super, mais si cela se traduit simplement par le fait de s’encourager et de se soutenir, c’est vraiment ce qui compte. »
Et ça a été une longue, longue année, et nous avons fait des tonnes de choses pour nous rapprocher, pour avoir cette confiance. Donc c’est bien que cela se manifeste maintenant ici en finales.
Conclusion
Comme l’a dit Wilson, elle a encore beaucoup de basketball à jouer, et probablement plus de championnats et de MVP à remporter. Mais il est facile de voir à quel point le numéro 22 des Aces est proche du numéro 23 des Bulls.
