Khvicha Kvaratskhelia : l’artiste géorgien du PSG dont les compétences footballistiques ont sauvé son père

Le parcours de Khvicha Kvaratskhelia

Khvicha Kvaratskhelia, aujourd’hui ailier de renom au Paris Saint-Germain, a grandi à Tsalenjikha, sa ville natale en Géorgie, où il passait ses étés à cueillir des pommes. À quelques pas de chez lui, une pelouse verdoyante marquée par une grille en fer servait de terrain de football.

Cependant, celle-ci avait un côté dangereux : la grille, ornée de décorations, avait déjà provoqué la perte de centaines de ballons, ce qui inquiétait son père, Badri, lui-même ancien joueur professionnel. Des années plus tard, pour préserver son fils des mêmes désastres, Badri mit en garde Kvaratskhelia. Mais un jour, entendant le bruit d’un ballon percutant la grille, l’inquiétude se transforma en surprise. Les pommes qui pendaient étaient désormais les témoins d’une nouvelle astuce : aucun ballon ne serait éclaté. Chaque été, Khvicha répétait le rituel de la cueillette, tout en perdant moins de ballons que son père avant lui. Badri, bien que soulagé par cette astuce, était confronté à un nouveau défi : la pelouse du jardin était désormais trop souvent foulée par son fils, qui jouait du matin au soir.

Une richesse culturelle et un défi familial

La famille Kvaratskhelia, d’origine Mingrelienne, a hérité d’une richesse culturelle riche en histoire. Tsalenjikha, bien que modeste avec ses 25 000 habitants, a produit d’importantes figures géorgiennes, mais aujourd’hui, la renommée de Khvicha pourrait les éclipsé. Avant même son apparition au PSG lors de la finale de la Ligue des champions, il a assisté à des entraînements pour comprendre comment cette petite ville géorgienne a façonné son talent exceptionnel.

Sa mère Maka, soucieuse de maintenir le lien familial pendant que Badri poursuivait sa carrière à l’étranger, a enregistré une cassette VHS de Badri jouant à FK Shamkir, où il a marqué un triplé en Ligue des champions. Khvicha s’entraînait alors sur les coups francs inspirés de son père. Malheureusement, peu de temps après, la santé de Badri s’est détériorée, nécessitant une opération cardiaque que la famille ne pouvait se permettre. À seulement 18 ans, Khvicha a fait le choix difficile de quitter son pays pour rejoindre Lokomotiv Moscou, ce qui lui a permis de financer l’opération qui a sauvé son père.

« Il nous a offert son premier chèque », se souvient Badri avec émotion.

La passion du jeu et l’humilité

Leur histoire, empreinte de sacrifices et d’amour, s’est intensifiée lors de la finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan. Pendant que Khvicha brille sur le terrain, Badri, en raison de problèmes de santé, doit faire des pauses dans les moments d’émotion. Toujours présent dans le cœur de son fils, il a vécu les exploits de Khvicha, notamment lors de son but décisif en quart de finale contre Aston Villa, témoignant de sa vitesse et de son habilité spectaculaire en dribble.

« Quand il a commencé à marcher, il était toujours avec un ballon », raconte Maka.

Le chemin du succès de Khvicha a été pavé dès son enfance, marqué par l’adrénaline du jeu et une détérmination sans faille. Des lieux de jeu exigus en béton aux terrains de Ligue des champions, il ne cessait jamais de travailler sur ses compétences, sa créativité faisant la différence sur le terrain.

Par ailleurs, malgré ses succès, Khvicha reste humble. Sa timidité contraste avec son talent, mais sa priorité reste son équipe et sa famille. L’éducation qu’il a reçue et ses valeurs personnelles l’ont également poussé à partager ses gains avec ceux qu’il aime. Au milieu de tout cela, il se soucie profondément du stress que cela génère pour sa famille et préfère ne pas aborder la pression qu’il ressent avec eux.

Conclusion

En fin de compte, le parcours de Khvicha Kvaratskhelia, entre habileté footballistique, ferveur géorgienne et lien familial, incarne la passion d’un jeune homme dont les racines et les valeurs le guident vers un avenir prometteur.