Entretien avec Liam Delap, attaquant de Chelsea : « J’aime vraiment l’aspect agressif du sport, mais je sais contrôler mes émotions. »

Présentation de Liam Delap

Rencontrer Liam Delap dans le Sky High, le bar scintillant situé au 60ème étage de l’hôtel Four Seasons à Philadelphie, est à la fois amusant et inattendu. Le nouvel attaquant de Chelsea, évalué à 30 millions de livres, est un personnage posé qui accueille chaleureusement le groupe de journalistes avant de mener son premier entretien depuis sa signature avec Ipswich Town, avec la même franchise que celle qu’il affiche sur le terrain.

« Je n’aime pas trop d’informations, » confie-t-il lorsqu’on lui demande ce que son ancien coéquipier de l’académie de Manchester City, Cole Palmer, lui a dit sur Chelsea avant qu’il ne prenne sa décision. « En fin de compte, c’était ma décision, donc je voulais juste que ma tête soit claire. Je lui ai posé quelques questions, il m’a donné les réponses nécessaires. »

Un choix difficile mais mûrement réfléchi

Il y a un mois, Delap bénéficiait d’un intérêt considérable en Premier League, après une saison impressionnante où il a marqué 12 buts en championnat pour Ipswich, combinée à une clause de libération en cas de relégation qui faisait de lui une bonne affaire pour de nombreux clubs. Cela lui a offert le luxe de choisir, mais aussi le poids de la décision.

« C’était un beau dilemme, mais il y avait aussi beaucoup de choix à faire, » ajoute-t-il. « On ne sait jamais si c’est la bonne décision, il faut juste écouter son instinct et espérer que cela fonctionne. »

Les facteurs décisifs

Ipswich a même organisé un appel FaceTime avec Ed Sheeran pour convaincre Delap de les rejoindre, mais la force de l’offre de Chelsea résidait dans des visages familiers : Enzo Maresca, qui l’a entraîné pendant la saison où l’équipe de développement de City a remporté la Premier League 2 pour la première fois en 2020-21, ainsi que Palmer et Romeo Lavia.

« Il y a de nombreux facteurs à considérer, » explique-t-il. « J’entretiens une bonne relation avec l’entraîneur. Je comprends sa manière de jouer, j’ai déjà évolué dans ce système. Je connais bien plusieurs joueurs ici, et le projet du club m’enthousiasme, surtout leur vision pour l’avenir. »

Une carrière prometteuse

Delap a inscrit 24 buts en seulement 20 matches dans l’équipe dominante de Maresca en Premier League 2 de City en 2020-21, un record toujours détenu dans la compétition. « L’équipe que nous avions était incroyable, » se souvient-il avec un sourire. « En repensant à cette saison, tous ont progressé différemment, et ils s’en sortent très bien. Nous avons pulvérisé tous les records cette année-là, c’était exceptionnel. »

Il serait donc peu surprenant qu’il rejette l’idée de difficultés d’adaptation au style plus défensif d’Ipswich, comparé à l’approche de possession souvent rencontrée par Chelsea. « J’ai passé cinq ans à City, et chaque match se jouait dans cette situation, » insiste-t-il.

Compétitivité et adaptabilité

Chelsea a également vu en Delap un attaquant capable de les faire évoluer. Il représente un profil différent de Nicolas Jackson : tout aussi mobile, mais avec un gabarit plus imposant, capable de dynamiser les défenses adverses rien qu’avec sa présence. Bien qu’il n’ait pas marqué abondamment lors de ses prêts à Stoke City, Preston North End et Hull City, ces expériences lui ont permis de se forger au sein d’un environnement compétitif.

« J’adore ces duels, » dit-il avec enthousiasme. « Je l’ai toujours aimé depuis mon enfance. J’apprécie vraiment l’aspect agressif et la nature compétitive du sport. »

Perspectives d’avenir au sein de Chelsea

Delap a navigué sur cette ligne fine lors de la première période du match intense de la FIFA Club World Cup. Sa présence sera d’autant plus cruciale en raison de la suspension de Jackson.

« L’agressivité est essentielle, il faut rester proactif, » commente-t-il. « J’étais juste devant (sur le banc) quand cela s’est produit. C’était malheureux. »

Delap, qui devait initialement participer au championnat d’Europe des moins de 21 ans, a des ambitions claires : « Être dans un club comme celui-ci est un atout, » insiste-t-il.

« Je ne suis pas ce genre de personne, » déclare-t-il à propos de la superstition entourant le numéro 9. « Au final, c’est un simple numéro sur le dos de votre maillot. Pour moi, ça ne représente pas grand-chose, c’est juste un numéro. »

La concentration déterminée de Delap pourrait être exactement ce dont l’attaque parfois irrégulière de Chelsea a besoin, et il est convaincu que cela lui permettra de maintenir son élan en Premier League.