Eintracht peut-elle continuer à dépasser les attentes sans Ekitike et Marmoush ?

Analyse de la performance de l’Eintracht Frankfurt

La trêve internationale approche pour l’Eintracht Frankfurt, qui a récemment obtenu un match nul sans but contre Mainz. Lorsque Ritsu Doan a pris le ballon à la 80e minute et a réussi à slalomer entre deux défenseurs avant de marquer le but de la victoire avec son pied gauche, une joie et un soulagement compréhensibles se sont fait entendre dans la partie la plus bruyante du stade.

Ce match contre Mainz était la définition même d’une victoire nécessitant beaucoup d’efforts. En effet, la première mi-temps n’a guère été inspirante pour les deux équipes, et le directeur sportif d’Eintracht, Markus Krösche, a décrit cette période comme « n’ayant pas grand-chose à voir avec le football ». L’Eintracht a mis l’accent sur le fait de garder l’opposition silencieuse lors de ses deux derniers matchs compétitifs, et ce pour de bonnes raisons, après être devenu l’une des équipes les plus perméables défensivement de la Bundesliga.

« On ne peut tout simplement pas gagner des matchs en encaissant des buts à cette échelle. »

Cette tendance préoccupante s’est étendue à la Ligue des champions de l’UEFA, avec trois buts encaissés contre Bayer Leverkusen, quatre contre Union Berlin et Borussia Mönchengladbach, puis cinq contre Atlético Madrid et Liverpool.

La passion des supporters et l’histoire du club

L’Eintracht Frankfurt représente, à mes yeux, l’un des clubs incontournables du football mondial, mais ils restent étrangement sous-estimés. Traversez la forêt urbaine de Frankfurter un jour de match et vous ressentirez la passion en passant devant des milliers de personnes dégustant leur bratwurst rituelle et contemplant le match. Une fois à l’intérieur, après avoir passé quelques minutes dans le musée du club, votre cœur bat plus vite en ressentant l’histoire.

Si tout cela ne suffit pas, écouter l’hymne évocateur du club, chanté avec fierté, vous donne l’impression d’être né sur les rives du fleuve Main, même si ce n’est pas le cas. C’est un club chargé d’émotions avec une histoire à raconter.

Les défis de la saison actuelle

L’histoire de la saison dernière était extrêmement positive. La troisième place en Bundesliga pour l’équipe de Dino Toppmöller n’était pas une mince affaire, surtout après le transfert d’Omar Marmoush à Manchester City en janvier. Lorsque Hugo Ekitike est parti pour Liverpool cet été, il était clair que les attentes devaient être tempérées, mais avions-nous anticipé une telle chute ?

Après tout, le noyau d’une équipe solide reste intact, et Jonathan Burkardt, le jeune talent originaire de Darmstadt, a été un recrutement de choix pour 22 millions d’euros, bonus compris. Burkardt lui-même n’a pas déçu. Bien au contraire, il a été nommé joueur du mois de Bundesliga pour octobre grâce à des doublés contre SC Freiburg et St. Pauli.

Il est souvent négligé que les attaquants viennent dans des styles très variés. Marmoush et Ekitike, avec leur vitesse et leur mouvement, étaient des attaquants classiques de contre-attaque, profitant des moments de transition dans un match. Burkardt est un avant-centre plus traditionnel, avec des instincts aigus de renard des surfaces, mais aussi une première ligne de défense efficace.

Il y a aussi le fait que certains joueurs ont été en dessous de leur niveau lors de cette campagne jusqu’à présent. Kauã Santos, le gardien de leur avenir, est revenu après six mois d’absence en raison d’une déchirure du LCA, et a rapidement perdu sa place au profit de l’arrivée estivale de Michael Zetterer, en provenance de Werder Bremen.

Les perspectives d’avenir

Le prochain test de Frankfurt est intrigant, à seulement une heure de train contre un autre club traditionnel, le FC Cologne, sous les lumières du samedi soir. C’est le début d’une période chargée menant à Noël, qui comprend des confrontations clés en Bundesliga et en Ligue des champions contre des équipes comme RB Leipzig, Leverkusen, Atalanta et Barcelone.

Mon sentiment est que, malgré les difficultés automnales, la seule direction possible pour l’Eintracht est vers le haut, et je ne serais pas surpris s’ils finissent par se retrouver dans le top quatre de l’Allemagne d’ici mai.