Présentation de la FIFA Club World Cup
PHILADELPHIA — Suspendue au célèbre bâtiment de l’Hôtel de Ville à Philadelphie, une banderole annonce la FIFA Club World Cup, mettant en scène cinq joueurs en pleine action. Kylian Mbappé du Real Madrid se trouve en avant-plan, tandis qu’Erling Haaland de Manchester City observe à droite. En dessous, on voit Timothy Weah, la star de la Juventus et de l’équipe nationale américaine ; de l’autre côté, Giorgian de Arrascaeta de Flamengo se tient sur son épaule. La dernière figure, pointant avec détermination, est Cole Palmer. Ce niveau de notoriété est quelque chose avec lequel le jeune homme de 23 ans doit encore composer, sa popularité croissante étant le résultat d’une carrière naissante, marquée par seulement 89 apparitions en Premier League et 12 sélections avec l’Angleterre.
« Ça a été rapide en termes de vitesse à laquelle cela s’est produit, » a-t-il déclaré la semaine dernière. « Mais c’est une belle sensation, et si je continue à performer ainsi, j’espère que cela s’améliorera et grandira. »
Retour sur sa carrière
Auparavant, il semblait que la capacité de Palmer à performer était inarrêtable. Son amélioration avait été rapide et exponentielle depuis qu’il avait signé pour Manchester City en septembre 2023 pour 42,5 millions de livres sterling. Lors du match nul 2-2 de Chelsea contre Bournemouth le 14 janvier, Palmer a livré une autre prestation fascinante, marquant le premier but de la rencontre avec son style habituel. À ce stade de la saison dernière, il avait déjà été impliqué dans 20 buts — 14 en marquant et six en passant — en 21 matchs de ligue, prouvant ainsi qu’il était clairement le talisman du Chelsea moderne.
Cependant, personne n’avait prévu ce qui allait suivre : un seul but (un penalty) et trois passes décisives lors des 17 derniers matchs de la saison. Au-delà du manque de productivité, la liberté d’expression dans le jeu de Palmer semblait avoir disparu. Un joueur qui évoluait sur instinct a commencé à douter de lui-même, un sentiment qu’il a confessé après avoir retrouvé brusquement sa forme lors de la finale de l’UEFA Conference League le mois dernier.
« J’en avais assez de reculer ou de faire des mouvements latéraux, » a-t-il expliqué lorsqu’on lui a demandé ce qui avait conduit à sa première passe décisive inspirée, un mouvement intérieur superbement effectué et un centre parfait pour qu’Enzo Fernández marque de près. »
La pression et son impact
Les critiques pourraient faire valoir qu’il a régressé depuis quelque temps. Peu après la victoire 3-1 de vendredi contre Chelsea lors de la Club World Cup au Lincoln Financial Field, l’équipe des réseaux sociaux de Flamengo a saisi l’occasion de se moquer de l’attaquant phare de leurs adversaires en publiant les détails de la température élevée, accompagnés de la légende : « Trop chaud pour ‘Cold Palmer' », en référence à sa célèbre célébration glaciaire.
Une partie du charme de Palmer réside dans son absence de filtre. C’est un homme de peu de mots, mais presque chaque interview qu’il donne devient virale, que ce soit en exprimant son goût pour les « chippy chips » ou en s’exclamant tout en tenant un chimpanzé. Lors d’une conférence de presse à la base d’entraînement du Philadelphia Union, Subaru Park, la semaine dernière, il a révélé qu’il portait un masque dans les avions parce qu’il n’apprécie pas l’odeur des avions ; il n’a pas une affection particulière pour Starbucks ; et il n’était pas motivé à visiter les célèbres escaliers Rocky de Philadelphie.
« Évidemment, la pression touche parfois tout le monde. Mais la plupart du temps, j’essaie de l’ignorer… J’essaie juste d’en profiter. »
La dynamique de l’équipe
Il y a seulement un mois, il a exprimé son mécontentement face aux « idiots et trolls » sur les réseaux sociaux qui critiquaient sa période sans buts durant la seconde moitié de la saison. Cela était évident dans son langage corporel lors de l’entraînement à la Club World Cup. Les racines de la relation de Palmer avec l’ailier Noni Madueke remontent aux moins de 15 ans de l’équipe d’Angleterre, et leur proximité était manifeste sous la chaleur matinale de Philadelphie.
« Je pense que Cole a toujours été aussi bon et tout le monde à City vous le dira. Je pense que le rythme auquel il a fait cela [à Chelsea] est incroyable. Mais je pense qu’il devait forcément arriver un moment comme celui-ci. »
L’entraîneur de Chelsea, Enzo Maresca, a réagi à la surprenante défaite 3-1 de Chelsea contre Flamengo lors de la Club World Cup. Le plan de jeu de Maresca contre Flamengo ne semblait pas jouer sur les forces de Palmer, et il a eu du mal à trouver un impact sur le jeu. Après avoir réalisé une performance discrète, il a été remplacé à la 82ème minute.
Les chiffres viennent majoritairement soutenir cette affirmation, bien que le partage ne soit pas aussi marqué qu’il apparaît à l’œil nu. Lors de ses 13 matchs joués à droite cette saison, il a inscrit 11 buts, trois passes décisives, 29 occasions créées et 26 passes décisives clés. L’efficacité de Palmer lorsqu’il se déplace dans l’espace à droite a été positive lors de leur premier match de la phase de groupes D à la Club World Cup.
Conclusion
Malgré les défis, il est possible que l’arrivée de Liam Delap puisse relancer la forme de Palmer. Ils ont été une partie clé de l’Elite Development Squad de City et sont désormais confrontés à de nouvelles opportunités au sein de Chelsea. Alors que Palmer s’adapte à la chaleur et à la pression, son retour en forme devra rester un catalyseur si Chelsea souhaite réussir dans les prochains matchs.
