Les Knicks et l’agence libre
Les Knicks ont abordé l’agence libre avec des possibilités limitées d’améliorer leur effectif. Malgré des ressources modestes, New York a réalisé deux transactions marginales pour ajouter de la polyvalence offensive à son équipe.
Les nouvelles recrues
L’équipe a conclu un accord avec le meneur Jordan Clarkson dès le premier jour, suivi d’un contrat de deux ans d’une valeur de 12 millions de dollars avec Guerschon Yabusele, incluant une option pour le joueur lors de la dernière année. Grâce à ces ajouts, les Knicks disposent désormais de plus de création de tir et peuvent aligner des compositions avec davantage de tireurs à trois points, ce qui mettra les défenses à l’épreuve.
Ces deux recrues apportent un punch offensif et de la profondeur à un banc qui était limité la saison dernière.
En effet, les Knicks ont terminé derniers en points par match venant du banc (21,7) et étaient avant-derniers dans cette catégorie durant les playoffs. Clarkson, bien qu’il n’ait jamais été un marqueur ultra-efficace, a été un créateur de tir constant au cours de ses 11 saisons en NBA. Ancien Sixième Homme de l’Année, il n’a jamais tourné à moins de 15,0 points par match au cours des sept dernières saisons, malgré le fait d’avoir été titulaire à temps plein seulement une fois.
Les compétences de Clarkson
À l’aise avec le ballon en main, il a réussi 36 % de ses 114 tentatives de trois points en pull-up la saison dernière, selon les statistiques de la NBA. Comme nous l’avons constaté durant les playoffs, les Knicks manquaient de création de tir à distance en dehors de Jalen Brunson. À 33 ans, Clarkson peut être un meneur de jeu fiable en pick-and-roll sur lequel les Knicks peuvent compter lorsque Brunson est sur le banc.
Bien qu’il ne soit pas un très bon finisseur près du panier — avec un taux de réussite de seulement 58,4 % dans la zone restreinte au cours des deux dernières saisons — il est capable de pénétrer dans la raquette, ce qui pourrait offrir de bonnes opportunités à ses coéquipiers. Clarkson a également amélioré son jeu de passe, enregistrant en moyenne 4,5 passes décisives au cours des trois dernières saisons.
Le rôle de Yabusele
En ce qui concerne Yabusele, il prend essentiellement la place de Precious Achiuwa dans l’effectif des Knicks. Mesurant 1,98 m, Achiuwa était souvent trop petit pour jouer au centre, mais il avait également du mal à s’imposer en tant qu’ailier fort, ayant réussi seulement 27,8 % de ses 36 tentatives de trois points la saison dernière.
La capacité de Yabusele à étirer le terrain est l’une de ses compétences les plus remarquables. L’ailier de 1,98 m a réussi 104 de ses 274 tirs à trois points (38 %) avec les 76ers la saison dernière. En tant qu’ailier fort étiré, Yabusele permettra aux Knicks d’avoir de la taille dans la raquette tout en étant capable de composer des alignements avec des tireurs à chaque position.
Cela sera bénéfique pour Brunson et Karl-Anthony Towns, qui ont tous deux été confrontés à des défenses très serrées dans la raquette.
Cependant, Yabusele n’est pas seulement un tireur de spot-up ; il a également tiré à 71 % dans la zone restreinte l’année dernière. Malgré un poids de 118 kg, Yabusele est comme un train de marchandises lorsqu’il attaque le panier.
Considérations défensives
En ce qui concerne la défense, l’ajout de ces deux joueurs ne va pas nécessairement améliorer la défense de New York. Pour Clarkson, le côté défensif sera une préoccupation. Tout comme Brunson, les équipes chercheront à le forcer à changer sur leurs meilleurs joueurs offensifs. Cependant, les Knicks devront composer avec les faiblesses défensives de Clarkson.
La défense n’est pas non plus le point fort de Yabusele. Avec les centres des 76ers, Joel Embiid et Andre Drummond, absents pendant de longues périodes la saison dernière, Yabusele a été contraint de jouer plus de centre que prévu. Avec les Knicks, il est probable qu’il occupe presque exclusivement la position de quatre, ce qui devrait atténuer ses limitations en tant que protecteur de cercle ou défenseur latéral.
Conclusion
Aucun de ces contrats n’a coûté cher ni n’a été un coup de maître, mais il était essentiel pour les Knicks de trouver un moyen d’ajouter de la profondeur. Pendant de longues périodes des playoffs, l’équipe n’a fait confiance qu’à sept joueurs dans sa rotation. Désormais, le nouvel entraîneur Mike Brown aura plus d’options et de polyvalence pour mélanger et assortir différentes compositions tout au long de la saison régulière et des playoffs.