Défaite d’Amanda Anisimova en finale de Wimbledon
LONDRES — Amanda Anisimova n’a cessé de s’excuser auprès des spectateurs du Centre Court pour sa performance lors de sa défaite 6-0, 6-0 contre Iga Swiatek en finale de Wimbledon, ainsi que pour les émotions qui ont rendu difficile sa prise de parole après le match. Malgré tout, Anisimova, une Américaine de 23 ans participant à son premier match pour un titre majeur, a tenu à remercier sa mère d’avoir fait le rare déplacement pour venir la voir jouer en personne.
« Ma mère est la personne la plus désintéressée que je connaisse, et elle a tout fait pour me mener à ce point de ma vie, » a déclaré Anisimova, dont le père est décédé en 2019 alors qu’elle avait 17 ans.
Puis, se tournant vers sa mère, Anisimova a poursuivi, les yeux embués de larmes : « Merci d’être ici et d’avoir brisé la superstition de prendre l’avion. » En faisant référence avec humour à sa défaite en 57 minutes, Anisimova a ajouté en riant : « Ce n’est définitivement pas la raison pour laquelle j’ai perdu aujourd’hui. »
« Je suis tellement heureuse de pouvoir partager ce moment avec toi et que tu sois ici pour le vivre en personne. Je sais que tu ne peux plus me voir jouer en direct autant qu’avant, car tu fais tant pour ma sœur et moi, et tu l’as toujours fait, » a déclaré Anisimova. « Je t’aime tellement. »
Un parcours impressionnant malgré la défaite
Participer à une finale de Grand Chelem, après avoir éliminé la numéro 1 mondiale Aryna Sabalenka en demi-finale, représente un grand succès pour Anisimova, qui est née dans le New Jersey et a grandi en Floride à partir de 3 ans. Elle était une joueuse de haut niveau durant son adolescence, battant Coco Gauff en finale junior de l’US Open en 2017, et a rapidement marqué les esprits en tant que professionnelle en atteignant les quarts de finale de Roland-Garros deux ans plus tard.
En mai 2023, elle a annoncé qu’elle prenait une pause pour des raisons de santé mentale en raison d’un épuisement. Anisimova est revenue à la compétition en 2024, mais son classement de 189e il y a seulement 12 mois était trop bas pour entrer automatiquement dans le tableau d’un événement comme Wimbledon, ce qui l’a poussée à tenter sans succès de se qualifier pour le tournoi.
« Peu importe ce qui s’est passé aujourd’hui, » lui a dit Swiatek, « tu devrais être fière du travail que tu fais. »
Samedi, elle est devenue la deuxième femme seulement de l’ère Open, qui a commencé en 1968, à atteindre une finale de Grand Chelem un an après avoir perdu en qualifications. Elle va désormais entrer dans le top 10 pour la première fois. Après le match, elle a exprimé à son équipe sa gratitude pour « juste prendre soin de moi » pendant « tout le parcours que cela a été, cette année passée. »
« Je sais que je n’avais pas assez aujourd’hui, mais je vais continuer à travailler, » a déclaré Anisimova. « Et je crois toujours en moi, donc j’espère être de retour ici un jour. »
